Que font les "provençaux" lorsqu'il fait beau un week-end du 15 mars?
Et bien, comme beaucoup, c'est direction les ports, les plages et les petits restaurants du bord de mer.
Alors comme toujours, mon fidèle Nikon D7000 me propose d'aller me balader dans une jolie petite ville des Bouches du Rhône rendue célèbre par son chantier naval... D'ailleurs, quel plaisir d'aller boire un coup au bar Le Central et d'y croiser Tatou chanteur de Moussu T é lei Jovents et de Massilia Sound System.
Une fois sustentés d'un bon aïoli, une petite promenade le long du port avant d'aller se promener dans les calanques du Mugel... Et comme sur un de mes précédents articles, dès qu'il fait beau, les capoeiristes font le spectacle!!!
Voici la petite histoire du port trouvé sur un joli site internet : le Musée Ciotadien. Vous y lirez un joli historique mis en image par mes photos... D'ailleurs, La Ciotat est mondialement connue pour son bar Le Central, sa musique et son micro-climat "tropical" qui fait qu'il y a toujours du soleil (Dixit mon ami Tatou)...
Au cours des siècles, la qualité du mouillage de son port, alliée au savoir faire et à l’expertise de ses habitants, vont faire la réputation de La Ciotat en matière de construction navale, et ce, malgré la concurrence directe des ports voisins (La Seyne, Toulon, et, bien sûr, Marseille) ou étrangers (italiens, espagnols...). Plusieurs auteurs font remonter la présence des premiers ateliers de construction maritime, à La Ciotat, au 15ème siècle (la date de 1662 est souvent évoquée..).
Au départ, la production est le fait de petites entreprises artisanales et familiales et l’activité est essentiellement destinée à la pèche. Elle fait rapidement une part plus importante à de plus grandes unités, à vocation commerciale (navires de charges: les "Tartanes"). Le port reçoit, au XVIème siècle, quelques aménagements: un môle vieux en 1550 et un neuf 10 ans aprés. Colbert interdit, en 1601, toute construction de "barque" à La Ciotat sur une partie du port (du fort au môle vieux) pour réserver le potentiel ouvrier aux arsenaux militaires (Toulon, Marseille). Mais cet interdit sera contourné et on continuera quand même la fabrication d'unités civiles par nécessité "alimentaire", seule exception "relative": la frégate "le Ville de La Ciotat", armée en corsaire par Cubisol en 1778.
Il faut aussi se protéger des activités de pirateries, puis des captures aux fins d'esclavage de ciotadens par les "barbaresques" venus des côtes africaines, enfin du harcèlement (jusque dans le port) de la flotte anglaise! Autant d'incidents perturbateurs...
La révolution de 1789, puis les guerres du Premier Empire, avec leur funeste cortège de disettes, déportations et émigrations, manquent bien de sonner le glas des chantiers... Ils seront redressés "in extremis" par la solidarité des ciotadens..
De fait, l’industrialisation "moderne" de La Ciotat ne fera un bond décisif qu’en 1835, car l’ouverture de lignes maritimes en Méditerranée devient, avec la conquête algérienne, une priorité qui contrebalance les inconvénients de la vapeur à cette époque (machines lourdes, de faible rendement, grosse consommation de charbon, problèmes de ravitaillement et de stockage à bord au détriment du fret).
Les Chantiers suivent la marche du progrès : tonnage croissant, évolution des matériaux (du bois, on passe aux coques doublées de cuivre puis au fer), des énergies (vapeur) et des modes de propulsion (voile, aube puis hélice) : 190 bateaux sortiront des chantiers de l’Escalet entre 1800 et1835 (ex: "le Volonté de Dieu" en 1815, "l'Alceste" en1825).
La construction navale moderne devra beaucoup à la famille ciotadenne des Vence. Joseph Laurent VENCE, né en 1775, sera le premier de la lignée à construire des navires de pêche et de commerce. Il construira quelques 58 navires (dont le "Luminy II" en1832, le "Latour-Payan" en 1810). A sa mort, Joseph Edouard Vence prend sa suite et concevra 62 navires entre 1842 et 1851 ("l’Hellespont" en 1845, "le Carlo-Alberto" en 1846, "l’Egyptus" en 1852..). En 1835, on double la capacité du port en construisant la jetée du Bérouard.